Nicolas Blancho: de l’ennui à l’islam

Nicolas Blancho: de l’ennui à l’islam

Qu’est-ce qui a bien pu pousser ce Suisse né à Bienne à se convertir à l’islam à l’âge de 16 ans ?

 

Sa mère, d’origine bernoise, est enseignante. Son père, un Français établi de longue date à Bienne, chef concierge d’un gymnase. Nicolas Blancho n’a pas été baptisé. Ses parents voulaient lui laisser le choix d’adopter ou non une religion plus tard. Ils ont été pour le moins surpris du résultat de cette option éducative. «Ils ne sont pas d’accord avec ce que je fais aujourd’hui, dit le jeune musulman. Mais ils me respectent parce que je suis leur fils.» Le président du Conseil central islamique suisse, qui étudie l’islamologie et le droit suisse à l’Université de Berne, est entretenu par ses parents.

 

 

A la maison, la famille parlait de temps en temps de religion. Avec l’adolescence sont venues les grandes questions existentielles. Et la conviction croissante de l’existence d’un être supérieur. «J’ai lu la Bible. Je me suis intéressé au bouddhisme et à d’autres religions», dit Nicolas Blancho. A l’école, il s’ennuie. «J’y allais sans être présent. Je ne faisais rien pour évoluer. Je perdais mon temps avec les copains.» Parmi ses amis, il y a des musulmans, pas vraiment attachés à l’islam. Mais ces derniers le mettent en contact avec un imam qui cherche à faire traduire un texte du français vers l’allemand. A son invitation, Nicolas Blancho se rend dans une mosquée. Il est ému par le prêche de l’imam. Il commence à lire des livres sur l’islam. Il lit également le Coran. Et puis, un jour, il a la certitude qu’un Dieu unique existe. L’imam qu’il fréquente lui demande s’il veut se convertir. «J’ai dit oui. C’était une conversion du cœur.»

 

 

De l’islam, il aime «la simplicité du dogme» et «la rationalité». «C’est une religion qui n’est pas compliquée et qui convient à la nature humaine. J’aime aussi la fraternité musulmane, le lien qui unit les croyants dans le monde entier. Il s’agit d’une fraternité du cœur. Elle est plus ferme et plus approfondie que la fraternité chrétienne.»

 

 

A 16 ans, Nicolas Blancho est proche du soufisme. Il a entamé un apprentissage d’imprimeur, sans grande conviction. Il ressent bientôt le besoin «de faire quelque chose» pour l’islam. Car il ne s’est pas converti «pour rester le même». Il laisse tomber son apprentissage, reprend des études en vue d’obtenir la maturité. En même temps, il suit un enseignement par correspondance au Centre d’études et de recherches sur l’islam à Paris. Il a 18 ans, et il a trouvé sa voie.

 

 

Actuellement, il est le président du Conseil Central Islamique Suissse (CCIS). 

 

Son Twitter : https://twitter.com/nicolasblancho

Sources :

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/d6a1c640-4997-11df-bfe2-04121ee168ca/Nicolas_Blancho_de_lennui_%C3%A0_lislam

 

 

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A
Le raisonnement des parents était erroné : doit-on renoncer à enseigner la musique à un enfant pour qu'il soit libre de choisir plus tard son instrument ? Plus tard ce sera beaucoup plus difficile voire impossible. De même pour une langue. L'idéal serait que l'enfant soit sensibilisé très tôt à la religion de façon non sectaire, en accord avec la raison.
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J
swi d'accord avec andré
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